1er février au 30 mars 1918.
Le 1er bataillon qui subsistait seul du 14ème partait donc le 31 janvier par fer de Noyon pour aller rejoindre le 36ème C. A. alors en Belgique. Là il était affecté à la 2ème D. I.
L'ennemi pour préparer et appuyer sa formidable offensive de mars se mit à battre avec une extrême violence et une continuité soutenue toute cette région de Nieuport-Dunkerque. Les hommes du 14ème durent accomplir une série de travaux dans une zone sans aucune protection et bombardée.
Des alertes s'ensuivirent. Enfin le 30 mars l'ordre d'embarquer arrivait et le 14ème partait vers la Somme avec la 29ème D. I.
1er au 15 avril1918.
Le 14ème après les marches d'approches voulues se trouvait finalement le 3 en réserve de D. 1. A Dommartin. La division venait prendre le secteur d'Hangard-en-Santerre.
Le 4, par suite de la perte de Moreuil et de l'avance ennemie jusqu'au bois Sénécat, le 14ème était appelé en ligne et recevait la garde du bois de la côte 105, entre Dommartin et Hailles. La situation était critique, le bois était l'objet d'un bombardement intense de nuit et de jour. Il fallait garder cette ligne soigneusement, tout en évitant des méprises fâcheuses des troupes amies manœuvrant sur le flanc.
La conduite du 14ème fut à hauteur de la situation et il mérita les éloges écrits du Colonel commandant le sous-secteur pour sa belle tenue.
Le 7 au soir, le 14ème recevait un ordre de déplacement et devait gagner le village de Thézy-Glimont pour mettre la vallée en état de défense et interdire le cas échéant coûte que coûte tout passage à l'ennemi.
Au moment où le mouvement pouvait commencer l'ennemi déclenchait un tir de barrage particulièrement violent. Néanmoins, grâce au sang-froid aussi bien des hommes que des commandant d'unité, le bataillon parvenait à effectuer le mouvement prescrit sans grave incident.
Enfin, le 15 au soir, le 44ème recevait l'ordre de relève et gagnait des cantonnements en arrière.
La division était entièrement relevée et se dirigeait sur Marseille-en-Beauvaisis par la route.
Le 14ème dans cette période subit des pertes inévitables.
15 avril au 24 août 1918.
Le 30 avril, le bataillon s'embarquait avec la 29ème D. I. pour aller après quelques jours de repos à Verdun, secteur de Bezonveaux.
Au moment où il commençait à monter en secteur il recevait contre-ordre et affecté directement au 36e C. A. allait rejoindre celui-ci dans les Flandres. Il débarquait région Cassel le 8 mai et' était réparti dans la région avoisinant le mont d Cats. Séjour pénible, toute la région étant encore soumise à de violents bombardements.
Le 31 mai, le bataillon partait avec le 36ème C. A. -et après plusieurs étapes intermédiaires gagnait Nancy où il restait jusqu'au 2 août.
A cette date il se rembarquait en chemin de fer et retournait avec tout le corps d'armée vers Marseille-en-Beauvaisis.
Après un séjour sous Montdidier le 14ème se trouvait finalement le 24 août à Cottenchy.
Le 8 août il avait été transformé. La C. M. était enlevée pour constituer un bataillon de mitrailleuse 36° C. A. Le surplus du bataillon resta comme bataillon de pionniers.
24 août au 20 novembre 1918.
A partir du 24 août le bataillon fait avec le 36ème C. A. l'avance sur St-Quentin d'abord et ensuite après la prise de cette ville dans la direction N.-E. Il la termina à Givet après avoir traversé la Wallonie le 20 novembre 1918.
Le 24 septembre le bataillon avait été affecté à la 133ème D. I., mais ses unités avait été réparties entre cette D. I. et le 36ème C. A.
Toute cette période fut assez pénible. Le bataillon contribua à rétablir les passages que l'ennemi avait détruits notamment ceux sur la Somme.