Janvier 1915. – Le général cite à l’ordre du secteur d’Albert : Les 6ème et 8ème compagnies du 64ème régiment d’infanterie. Du 17 décembre 1914 au 7 janvier 1915, sont restées constamment dans les tranchées, sauf une nuit de cantonnement, la plupart du temps en première ligne. Ont fourni un travail considérable qui fait honneur au régiment, malgré le feu souvent très violent et très continu de l’ennemi. Ont fait preuve d’un moral et d’une endurance exemplaires.
Par ordre n° 492 du 22 juin 1915, le général commandant la 2ème armée cite à l’ordre de l’armée : La 21ème division d’infanterie, composée des 64ème, 65ème, 93ème, 137ème régiments d’infanterie, du 51ème régiment d’artillerie de campagne, et la compagnie 11/1 du 6ème régiment du génie. Le 7 juin, devant la ferme de Toutvent, s’est portée à l’attaque avec un entrain superbe. Grâce à l’héroïsme des officiers et de la troupe, a dépassé, avec un brio admirable et d’un seul élan, deux lignes de tranchées, malgré un barrage terrible d’artillerie.
Par ordre n° 341 du 17 juin 1915, le lieutenant-colonel BRÉMOND, commandant le 64ème R.I., cite à l’ordre du régiment : La musique du 64ème régiment d’infanterie. Pour le dévouement qu’elle a montré du 7 au 14 juin, en allant chercher les blessés jusqu’aux tranchées de première ligne malgré un feu d’artillerie très violent. Il cite particulièrement M. BUZARD, chef de musique, qui a dirigé le dur travail de sa troupe jusqu’à l’épuisement de ses forces ; le tambour-major BERNARD qui, pris dans un éclatement d’obus, les vêtements lacérés par les éclats, n’a pas arrêté un moment son service ; les musiciens TOUARON, CLAVURIER, BOUCHONNEAU, FALLOURD, qui se sont particulièrement distingués et ont notamment été chercher le corps du commandant DE BLAINVILLE ; les musiciens GOUIER et JANSENS, qui sont allés chercher le corps du capitaine MOINE dans un terrain labouré par les obus de gros calibre qui tombaient sans interruption.
Par ordre n° 132 du 21 juin 1916, le général commandant la 21ème D.I. cite à l’ordre de la division : La 10e compagnie du 64ème régiment d’infanterie. Le 17 juin 1916, s’est portée résolument, entraînée par ses chefs, à l’attaque de la ligne ennemie dans des circonstances très dures ; est parvenue à occuper la crête de terrain et, malgré la perte de tous ses chefs tués ou blessés, est restée accrochée au terrain conquis jusqu’à la relève, pendant la nuit.
Par ordre n° 176 en date du 27 juin 1916, le lieutenant-colonel DUCONGÉ, commandant le 64ème R.I., cite à l’ordre du régiment : La 1ère section de la 2ème compagnie de mitrailleuses. Sous la conduite énergique de son chef, l’adjudant HÉRAUD, est resté en position sous un bombardement violent et prolongé et, malgré les pertes en personnel et en matériel, a réussi à repousser l’attaque ennemie devant son front. Par ordre n° 330 du 23 décembre 1916, le lieutenant-colonel DUCONGÉ, commandant le 64ème R.I., cite à l’ordre du régiment : La 2ème section de la 6ème compagnie. Du 8 au 14 décembre 1916, devant Douaumont, sous les ordres de l’adjudant-chef CHAUVIN, la 2ème section tout entière a fait preuve des plus belles qualités d’endurance et de discipline. Sur un terrain très battu, voyant son matériel enfoui à plusieurs reprises, s’étant même trouvée isolée pendant plusieurs heures par les bombardements, n’a pas eu un seul instant de défaillance et s’est toujours tenue en mesure d’ouvrir le feu.
Par ordre n° 277 en date du 21 juin 1917, le général commandant le 11ème C.A. cite à l’ordre du corps d’armée : Le 64ème régiment d’infanterie. Sous l’impulsion énergique et tenace de son chef, le lieutenant-colonel DUCONGÉ, le 30 mars et le 1er avril 1917, a réalisé une série d’opérations sur le front ennemi, atteignant ses objectifs, faisant des prisonniers et s’emparant de mitrailleuses. Pendant dix jours, à la fin d’avril, n’a pas cessé de progresser dans un secteur imprécis qui lui avait été laissé en fin d’offensive et y a fait des prisonniers.
Par ordre n° 253 en date du 22 avril 1917, le général commandant le 11ème C.A. cite à l’ordre du corps d’armée : Le 3ème bataillon du 64ème régiment d’infanterie. Sous les ordres du capitaine CHEVALLIER, dans la matinée du 1er avril, après une nuit de relève et de changement d’objectifs délicats, a attaqué une position fortement occupée par un ennemi supérieur en nombre. Enflammé par l’ardeur de son chef, a brisé, dans un élan superbe, la résistance avancée de l’ennemi ; est tombé sur le gros des défenseurs et en a cueilli soixante-huit, après avoir abattu ou mis en fuite un chiffre trois fois plus élevé. A capturé une mitrailleuse qui a été aussitôt retournée contre les fuyards. A atteint tous les objectifs assignés.
Par ordre n° 265 en date du 25 mai 1917, le général commandant le 11ème C.A., cite à l’ordre du corps d’armée : La 1ère compagnie du 64ème régiment d’infanterie. Sous les ordres du capitaine CHEVREL, s’est portée à l’attaque d’une avancée du village de Laffaux. Electrisée par l’ardeur de son chef et de ses cadres, a conquis à la grenade 600 mètres d’organisations ennemies. A franchi les espaces balayés par les mitrailleuses et les barrages d’artillerie et ne s’est arrêtée que devant les maisons organisées. S’est alors accrochée au sol, a organisé un réduit inexpugnable dans le flanc de l’ennemi et s’est maintenue là malgré les bombes, les grenades, les balles et les obus, ce qui a permis de bâtir une nouvelle attaque sur Laffaux. La 1re compagnie a vaillamment pris part aux attaques d’Hébuterne (juin 1915), de Champagne (25 septembre 1915) et a brillamment combattu à Verdun dans les secteurs de Thiaumont, la Laufée, Douaumont et Louvemont.
Par ordre n° 89 en date du 13 avril 1917, le lieutenant-colonel commandant par intérim la 41ème B.I. cite à l’ordre de la brigade : La 2ème section de mitrailleuses de la 1ère C.M. du 64ème régiment d’infanterie. Sous l’énergique direction de son chef, l’aspirant BESSON, chargé d’appuyer l’attaque sur une avancée du village de Laffaux, le 3 avril 1917, a fait preuve d’un allant superbe et d’une heureuse initiative en poussant une de ses pièces en avant et sur un terrain découvert, malgré le crépitement des mitrailleuses.
Par ordre n° 89 en date du 13 avril 1917, le lieutenant-colonel commandant par intérim la 41ème B.I. cite à l’ordre de la brigade : La 3ème section de mitrailleuses de la 1ère C.M. du 64ème régiment d’infanterie. Sous l’énergique commandement de son chef, le sous-lieutenant MARIE, chargée d’appuyer l’attaque de la 1re compagnie sur une avancée du village de Laffaux, le 3 avril 1917, s’est portée en avant avec beaucoup d’entrain à travers un terrain battu par les mitrailleuses et le tir de barrage. Est venue prendre une position de batterie sur le point le plus avancé nouvellement conquis ; s’y est maintenue malgré les pertes éprouvées.
Par ordre n° 173 en date du 23 avril 1917, le général commandant la 21ème D.I. cite à l’ordre de la division : Le peloton de 37mm du 64ème régiment d’infanterie. Sous l’impulsion énergique et la foi inébranlable du sous-lieutenant PRUVOST, a brillamment pris part à toutes les affaires depuis sa formation. Dans le secteur de Verdun, à Douaumont et Louvemont, dans des terrains extrêmement difficiles et sous de violents bombardements, a porté ses trois pièces en première ligne et a énergiquement contrebattu les mitrailleuses ennemies. Aux attaques de la région de Laffaux, s’est dépensé sans compter, chaque jour, pour appuyer la marche des bataillons d’attaque ; a pu tirer environ 200 obus à chaque action et a ainsi grandement facilité la progression des unités d’attaque.
Par ordre n° 117 en date du 2 novembre 1917, le colonel commandant par intérim la 41ème B.I. cite à l’ordre de la brigade : La 1ère compagnie de mitrailleuses du 64ème régiment d’infanterie. Employée comme mitrailleuses de tir indirect, au cours de la préparation et de l’exécution d’une attaque très dure, a, nuit et jour, tenu sous son feu les lignes arrières de l’ennemi et, changeant de position sous un violent bombardement, a accompagné les troupes d’assaut dans leur avance victorieuse.
Par ordre n° 593 du 24 juin 1918, le général commandant la 6ème armée cite à l’ordre de l’armée : Le 64ème régiment d’infanterie. Superbe régiment qui, sous les ordres du lieutenant-colonel DUCONGÉ, a combattu dans la bataille récente avec un entrain, un courage et une abnégation remarquables. Réduit à quelques éléments après la première attaque, a continué à lutter avec acharnement pendant les jours suivants jusqu’à épuisement de ses effectifs. La fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre est conférée par ordre n° 98 F en date du même jour au 64ème régiment d’infanterie.
Par ordre n° 255 en date du 14 novembre 1918, le général GIRAUD, commandant la 21ème D.I., cite à l’ordre de la division : La 3ème compagnie de mitrailleuses du 64ème régiment d’infanterie. Faisant partie de la pointe d’avant-garde de la division, sous l’impulsion énergique du sous-lieutenant ARMANSIN, commandant provisoirement la compagnie, a poursuivi l’ennemi pendant soixante heures, portant son matériel à bras à travers champs et forêts, mettant fréquemment en batterie, engageant de véritables duels de mitrailleuses qui tournaient toujours à son avantage et ouvraient la voie aux autres unités de l’avant-garde.