ANNÉE 1915
Le Dépôt met tout d'abord sur pied trois Groupes qui passent presque immédiatement à d'autres Régiments à tracteurs.
Puis, il constitue :
Le 9 octobre : le 6ème Groupe, armé de 100 T.R.
Le 23 novembre : le 7ème Groupe, armé de 155 C. Filloux.
Le 1er décembre : le 9ème Groupe, armé de 220.
Le 1er décembre : le 12ème Groupe, armé de 270 de siège.
Le 1er novembre 1915 , le 11ème Groupe du 2ème Régiment d'Artillerie Lourde, formé aux Armées en septembre 1915 (région d'Amiens) et armé de 155 L.77, devient le 5ème Groupe du 83ème
ANNÉE 1916
Le Dépôt forme successivement les unités suivantes :
Le 24 janvier : le 4ème Groupe, armé de 155 L.77.
Le 1er février : le 10ème Groupe, armé de 220.
Le 20 février : le 2ème Groupe, armé de 120 L.
Le 21 février : le 3ème Groupe, armé de 120 L.
Le 1er mars : la Section de réparation N° 83.
Le 23 avril : le 11ème Groupe, armé de 280.
Le 12 juin : le 8ème Groupe, armé de 220.
ANNÉE 1917(83e Régiment)
FORMATIONS NOUVELLES
Le 21 août, constitution du 13ème Groupe (155 G.P.F.).
Le 1er octobre 1917, les 7ème, 8ème , 9ème, 10ème, 11ème, 12ème Groupes deviennent respectivement, sous le commandement du Lieutenant-Colonel CHARBONNIER, les 1er, 2ème 3ème, 4ème, 5ème et 6ème Groupes du 283ème Régiment. A cette même date, le 13ème Groupe prend le n° 7 du 83ème Régiment.
Le 3 janvier 1917, le Chef d'Escadron MULSANT reçoit l'ordre de grouper le Régiment dans la Région de Creil.
L'Etat-Major du Régiment s'installe d'abord à Rieux (Oise), puis à Berneuil-sur-Aisne.
Fin janvier, le Régiment est engagé comme suit : E.M. à Chevincourt, au nord de Compiègne.
1er Groupe : Montaigu (Aisne)
2e Groupe : Lassigny.
3e Groupe : Cambronne (Nord de Compiègne).
4e Groupe : Chevincourt.
5e Groupe : L'Ecouvillon (nord de Compiègne).
7e Groupe : Bois de Thiescourt.
8e Groupe : Gury.
9e Groupe : Gury.
10e Groupe : Elincourt.
11e Groupe : Lassigny.
12e Groupe : Plémont.
Le 9 février 1917, le Lieutenant-Colonel MULSANT prend le commandement du Régiment, en remplacement du Colonel WILMET, affecté au commandement de la 2e Division ([1]) de la Réserve Générale d'Artillerie Lourde.
Tous les Groupes, sauf les 1er et 6e, vont donc pouvoir prendre part à la préparation de l'attaque, qui prélude au repli allemand, de Roye-Lassigny sur Saint-Quentin-La Fère.
Après ce repli, le 19 mars, le Régiment est dirigé sur la Champagne, par la route de Compiègne à Châlonssur- Marne (21 au 24 mars).
Les 1er et 6e Groupes rejoignent.
Dès son arrivée, le 83e est mis à la disposition de la 4e Armée, pour participer aux attaques de la région des Monts, en avril 1917 (Hauteurs de Moronvilliers, Mont-sans-Nom, Téton, Casque, Mont-Blond, Mont-Haut, Cornillet).
Il est engagé dans les conditions suivantes :
E.M. au P.C. "La Marne" au Nord de Mourmelon, puis à Bouy. (24 juin).
1er Groupe : Dans le bois de Prosnes.
2e Groupe : Dans le bois de Thuisy.
3e Groupe : Dans le bois de Prosnes.
4e Groupe : Dans le bois de Prosnes.
5e Groupe : Au bois des Marmites, Nord de Courmelois, au bois n° 4, et à la Côte 181.
6e Groupe : A l'est du Bois de Prosnes.
7e : Dans la région de Sept-Saulx, jusqu'au 28 août, puis dans la région de Souain.
8e Groupe : Dans la région de Baconnes.
9e Groupe : Aux environs du Bois de Prosnes.
10e Groupe : Dans la région de Baconnes jusqu'au 30 août, puis dans la région de Souain (voir plus loin, aux "Récompenses collectives", la lettre de félicitations adressée au 10e Groupe, à l'occasion des opérations devant Souain.)
11e Groupe : Dans la région de la Cote 88. Ouest d'Auberive.
12e Groupe Au bois de Prosnes (Ferme de Moscou) .
Après les affaires de Moronvilliers, le Régiment reste en secteur, puis il se dissocie peu à peu.
Le 26 novembre 1917, le 1er Groupe part au C.O.A.L. de Noailles, pour y recevoir un armement de 155 G.P.F.
Le 31 août, le 2e Groupe part au C.O.A.L. de Saint-Dizier, pour y recevoir un armement de 145/155.
Le 18 juillet, le 3e Groupe part au C.O.A.L., de Noailles, pour y recevoir un armement de 155 G.P.F.
Le 19 avril le 8° Groupe quitte la région de Baconnes pour Verdun (ravin d'Haudremont), où il prend part aux offensives de la rive droite de la Meuse et à l'enlèvement de la Cote 304. Puis il est dirigé, le 28 septembre, sur la Belgique. Le 9' Groupe quitte la Champagne, le 23 juillet, pour recevoir un armement de 220 Schneider, au C.O.A.L. de Saint-Dizier. Les 11 (' et 12' Groupes sont retirés du front, le 6 juillet, pour être dirigés sur Verdun (ravin de la Couleuvre) A la fin de l'année1917, le 83 Régiment en entier (réduit à sept groupes longs, après la formation du 283) est rassemblé dans la région d'Epernay Châlons, avec mission de reconnaître et d'organiser la construction des batteries d'artillerie lourde de la 4" Armée.
ANNÉE 1918 (83e Régiment)
Le 5' Groupe passe, en avril, au 8ème Régiment. Le 7' Groupe devient, à cette époque, le 5 Groupe du Régiment. "CHAMPAGNE" - De janvier à mai 1918, le 83' Régiment construit 72 positions de batteries complètes, sul" le front de Maffrecourt à la Montagne de Reims. Le Lieutenant-Colonel MUSSEL prend le commandement du Régiment le 3 mars 1918, en remplacement du Lieutenant-Colonel MuLSANT, chargé de missionenItalie. Au début de mars, les Groupes étaient déployés comme suit: Le 1*r Groupe au Nord de Mourmelon-le-Grand, les 2* et 3* Groupes sur la Montagne de Reims, près de Verzy, les 4' et 5e Groupes devant la Buttedu-Mesnil, le 6' Groupe près de Baconnes, le 7l Groupe à la Maison Forestière, dans l'Est de Suippes, puis au Bois de l'Ecole Normale de Tir du Camp de Châlons. Le 2 avril, le 6e Groupe quitte la Champagne et, le 5 avril, il prend position dans la région de Coucy-le-Château, pour contrebattre les pièces tirant sur Paris. Ce Groupe est englobé dans notre repli du 6 avril. Il parvient à passer le pont de l'Ailette, sous un tir très violent, et, le 14 avril, il se met en position près de Pinon. La Ile Batterie est spécialement chargée de contrebattre les "Berthas" A la suite de ces tirs exécutés sous des bombardementsintenses, cette batterie mérita une citation à l'ordre de la 6e Armée. Les autres Groupes du Régiment ne devaient pas tarder, eux aussi, à quitter le front de Champagne. Ils en sont retirés, au début de mai, pour être envoyés, par voie de terre, dans la région de Crépy-en-Valois, où le 6e Groupe vient bientôt les rejoindre, en vue de préparer des positions de batterie. Cependant, les 1er et 3° Groupes sont mis à la disposition du 18e C.A. et se déploient au Sud de Noyon. Le 28 mai, le Régiment (à l'exception des 1 et 3e Groupes, qui restent à la disposition du 18e C.A.) est envoyé en toute hâte sur l'Aisne, à la suite de la grande attaque allemande du Chemin des Dames. Le 28 mai, à minuit, le 83e est déployé sur le front de Versefeuille,Villers Hélon, Ferme de la Loge, Croupe à l'Est de Chouy
Le 1er Groupe au Nord de Mourmelon-le-Grand, les 2e et 3e Groupes sur la Montagne de Reims, près de Verzy, les 4e et 5e Groupes devant la Butte-du-Mesnil, le 6e Groupe près de Baconnes, le 7e Groupe à la Maison Forestière, dans l'Est de Suippes, puis au Bois de l'École Normale de Tir du Camp de Châlons.
Le 2 avril, le 6e Groupe quitte la Champagne et, le 5 avril, il prend position dans la région de Coucy-le-Château, pour contrebattre les pièces tirant sur Paris. Ce Groupe est englobé dans notre repli du 6 avril. II parvient à passer le pont de l'Ailette, sous un tir très violent, et. le 14 avril, il se met en position près de
Pinon. La 11e Batterie est spécialement chargée de contrebattre les "Berthas".
A la suite de ces tirs exécutés sous des bombardements intenses, cette batterie mérita une citation à l'ordre de la 6e Armée.
Les autres Groupes du Régiment ne devaient pas tarder, eux aussi, à quitter le front de Champagne. Ils en sont retirés, au début de mai, pour être envoyés, par voie de terre, dans la région de Crépy-en-Valois, où le 6e Groupe vient bientôt les rejoindre, en vue de préparer des positions de batterie.
Cependant, les 1er et 3e Groupes sont mis à la disposition du 18e C.A. et se déploient au Sud de Noyon. Le 28 mai, le Régiment (à l'exception des 1er et 3e Groupes, qui restent à la disposition du 18e C.A.) est envoyé en toute hâte sur l'Aisne, à la suite de la grande attaque allemande du Chemin des Dames.
Le 28 mai, à minuit, le 83e est déployé sur le front de Versefeuille, Villers-Hélon, Ferme de la Loge, Croupe à l'Est de Chouy.
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FIN 1917 & 1918 (Opérations du 283e R. A.)
Le 283e est né le 1er octobre 1917, dans les conditions Indiquées ci-dessus.
A peine formé, le Régiment (sous le commandement du Lieutenant-Colonel CHARBONNIER) prend une part glorieuse à la bataille des Flandres. Malgré les difficultés sans nombre, les batteries s'installent dans un terrain marécageux et exécutent des tirs remarquables de précision et de rapidité. Les bombardements, particulièrement violents, subis sur des positions où les abris sont précaires, fournissent au personnel uneoccasion de plus d'affirmer son courage, son sang-froid et son habileté technique.
A la suite de ces opérations, le 4e Groupe reçoit une citation à l'ordre du corps d'Armée. Le maréchal PÉTAIN la transforma plus tard en citation à l'ordre de l'Armée.
En février 1918, le Régiment est concentré dans la région de Château-Thierry.
Le 22 mars, il est porté sur l'Oise, à la suite de la rupture du front britannique. II est alors mis à la disposition de la IIIe Armée et déployé dans la région de Lassigny pour arrêter la marche de l'ennemi.
Dès que celui-ci arrive à portée de canon, les batteries ouvrent un feu nourri qui jette le désarroi dans ses colonnes.
L'infanterie, appuyée par nos tirs, reprend quelques positions importantes, notamment le Plémont, dont la possession, qui nous reste acquise, brise l'offensive de l'ennemi. Il renonce à continuer sa marche en avant.
Il essaye de fortifier sa ligne de bataille, mais les batteries du 283e R. A. sont vigilantes. Elles exécutent des tirs remarquables, et le 6e Groupe reçoit, à ce sujet, les félicitations du Général commandant le 34e Corps d'Armée.
Le 9 juin, l'ennemi attaque à nouveau entre Montdidier et Noyon. Par ses tirs, exécutés sous le feu et dans une atmosphère envahie par les gaz, le Régiment contribue grandement à arrêter la nouvelle offensive allemande. Les 3e et 4e Groupes sont assez éprouvés et doivent remplacer leur matériel.
Le 3e Groupe, qui ne se replie que sous la menace des mitrailleuses ennemies, reçoit une citation à l'ordre de la Brigade pour sa brillante conduite.
En juillet, le Régiment est engagé à nouveau sous les ordres du Lieutenant-Colonel DÉTROYAT, remplaçant le Lieutenant-Colonel CHARBONNIER, nommé au commandement de l'Artillerie lourde du 21e C. A.
Dès lors, le Régiment prend part à nos offensives successives (passage de la Vesle, de l'Aisne, de l'Ailette, opérations de Saint-Quentin, passage du canal de la Sambre, etc…) , au cours desquelles nos batteries font preuve des plus belles qualités manoeuvrières, occupant souvent des positions très avancées pour pouvoir
harceler l'ennemi plus longtemps.
De juillet à novembre, elles aident ainsi à bousculer l'Allemand dans sa retraite, l'empêchant de se ramponner au terrain, ne mesurant jamais leur peine, ne connaissant aucun repos jusqu'au jour glorieux où l'ennemi s'avoue définitivement vaincu.
Après l'armistice, le Régiment est d'abord concentré dans la région de Beauvais, puis, en janvier 1919, il est dirigé sur la Lorraine (E.-M. à Vis-sur-Seille) , où il participe avec un absolu dévouement au service des transports des régions libérées jusqu'au moment de son retour à Vincennes.
Le 2 mars 1919, le Colonel BELLIER prend le commandement du Régiment, assuré provisoirement par le Chef d'Escadron GIGOUT depuis le 20 décembre 1918, date de la démobilisation du Lieutenant-Colonel DETROYAT.
Le 8 mai 1919, le Colonel BELLIER est désigné pour l'Armée d'Orient. Le Chef d'Escadron GIGOUT reprend le commandement provisoire du Régiment.
Les 283e et 83e Régiments dont les Groupes, à l'exception de deux par Régiment, avaient été progressivement dissous après l'armistice, rejoignaient respectivement, les 26 mai et 4 juin 1919, Vincennes, siège de leur dépôt commun. (Dépôt placé, depuis le 7 mars 1919, sous le commandement du Chef d'Escadron VIEL-CAZAL.)
Ils avaient à leur tête : le Lieutenant-Colonel MUSSEL, pour le 83e (1er et 2e Groupes), et le Chef d'Escadron GIGOUT, pour le 283e (1er et 4e Groupes).
Depuis leur arrivée à Vincennes, les deux Régiments frères, forment un seul Corps, à 4 Groupes ([2]) dénommé 83e, dont le Colonel CHARET, comandant la 1e Division de la Réserve Générale de l'Artillerie (R.G. A.), a pris le commandement.
Le Lieutenant-Colonel MUSSEL, détaché à l'École Supérieure de Guerre, a été remplacé par le Lieutenant-Colonel PUJO, Sous-Directeur du Service Automobile au Ministère de la Guerre.
Le 83e R. A. forme actuellement brigade avec le 82e (à Rueil), sous les ordres du Général WILMET, son premier Chef. (E.-M. de la Brigade à Vincennes.)
Les 1er et 2e Groupes de l'ancien 83e R.A. sont devenus les 1er et 2e Groupes du 83e actuel.
Les 1er et 4e Groupes de l'ancien 283e sont devenus les 3e et 4e Groupes du 83e actuel.