Toponyme disparu
Var. Le Cornouillier
Les habitants parlent encore volontiers du fameux « Cornouiller d’Bellettre ». Il se trouvait à l’ouest du village, à dix mètres environ de l’intersection de la grande rue de Pernois et d’un chemin qui traverse la voie ferrée. Avant la guerre, il était creux et mesurait au moins 3 mètres de circonférence. Pendant la guerre, les Anglais l’ont taillé à coups de hache et brûlé. Il ne présente plus aujourd’hui que deux tronçons informes, légèrement verdoyants.
Cet arbre passe pour avoir été le siège de justice des évêques d’Amiens, seigneurs de Pernois. On raconte qu’un habitant de Berteaucourt y subit une peine infamante vers 1765. Cet individu n’avait-il pas imaginé de loger des épingles dans le fauteuil de l’évêque, Mgr de la Motte, qui habitait alors sa maison de campagne de Pernois ! Tandis que le cortège traversait le village pour se rendre à l’arbre où devait être exécutée la sentence, Mme l’Abbesse de Berteaucourt vint à passer. Le coupable implora miséricorde, mais elle détourna la tête et continua son chemin... Il existe dans la région une locution proverbiale très usitée : « Il est aussi dur (ou plus dur) que ch’ cornouiller d’ Bellette ».
C’est ainsi que, dans l’esprit de nos paysans, l’arbre de justice est plutôt le lieu d’exécution d’un jugement que l’endroit où le seigneur rendait sa justice. Ce n’est point un siège de tribunal qu’ils se représentent, mais une roue sanglante ou plutôt un pendu qui se balance .
Raymond Delavisse , lorsqu'il était enfant, pour se rendre à l'école il était obligé de passer à côté du cornouillier et c'était toujours avec peur.
Sources :
Sources :
Type : Lieux-dits non habités
- Fricamp
- Sentelie
- Occoches
- Havernas
- Saint-Vast-en-Chaussée
- Pont-Noyelles
- Vignacourt
- Demuin
- Le Plessis-Rozainvillers
Les Cornouillers :