Ce château servait de plaisance aux évêques d'Amiens. Cette résidence subit quelques restaurations et plus principalement, à partir de 1565. Le Cardinal de Créquy fit reconstruire le principal corps du logis, flanqué de deux tourelles, au-dessus de la principale porte étaient placées les armes du prélat (d'or au créquier arraché de gueule, écartelé au 1 de Créquy, au 2 d'hermine à la fasce de gueule, de trois fleurs de lys d'or qui est d'Assigny, au 3 de France au lion naissant qui est Soissons-Moreuil, au 4 contre écartelé, aux 1 et 4 de France à la Tour d'Auvergne et sur le tout du dernier quartier d'or à trois besons de gueule qui est de Boulogne)....
...Après la révolution, tous les biens des évêques furent confisqués et vendus comme biens nationaux. Inhabités pendant de nombreuses années, cette demeure perdit de son éclat pour tomber en ruines. Dusevel n'écrivait-il pas " : ... cette demeure n'offre plus qu'une vaste solitude. Le silence règne partout dans ses appartements déserts. On aperçoit encore sur les poutres des planchers des traces de peinture et de dorure, seuls restes de la magnificence des prélats qui l'Habitèrent. Ses jardins, ses bosquets, ses pièces d'eau ont été en partie détruits et des chambres hautes de cet édifice, l'œil n'exerce plus que sur une campagne couverte de moissons. En 1904, les poutres de l'ancien château furent vendues à un amateur de Versailles.