NIÈVRE, rivière.
La Nièvre, petit affluent de la Somme dénommée Aqua de Heve en 1183; Aqua de Geuve en 1235 et Neve en 1298. Elle tire son origine après la jonction de la Fieffes et de la Naourde à Canaples, passe à Canaples, Halloy, Pernois, Berteaucourt, St Ouen, Bettencourt, se divisent en deux bras qui se rejoignent à Flixecourt, et se jette dans la Somme au-dessous de l'écluse de la Breilloire. A Pernois elle est alimentée par un plan d'eau du Parc encore appelé le Vivier ou la Bouise ; une autre source,avec un débit assez important(faisant penser au Puits tournants : la Fontaine bouillante), qui jaillit rue de la voie à cailloux et se jette près des anciens moulins Carpentier. Un autre ruisseau le Ruissoire qui prend sa source dans le Bois Prousel et qui se jette près du Moulin du Soudet.
- Aqua de Heve, 1183. Thibaut, évêq. d'Am. Cart. de Bertaucourt.
- Aqua de Heuwe, 1219. Anthelme de Pommery. Ibid.
- Aqua de Yeuve, 1235. Officiai d'Amiens, ib.
- De Heuwe, 1235. Ibid.
- Neve, 1298. Tit. de l'évêché.
- 1301. Dénomb. de l'évêché d'Am.
- Nièvre, 1836. Etat- Major.
- Niève, M. Buteux.
- Fieffe. Id.
- Nièvres, 1867. Carte du Railway de Béthune à Dieppe.
La rivière qui, après avoir traversé Flixecourt, se jette dans la Somme aux Moulins-bleus, sur la commune de l'Étoile, s'appelait autrefois la Niève, et en 1301, la Newe. Il existe peu de mots qui se reproduisent sous des formes plus variées que le mot eau : nous pouvons en citer quelques-unes : aa, abr, avr, ébur, evre, arv, yèvre, ève, etc. Il est bien probable que la consonance ièvre avec la Nièvre, qui a donné son nom au Nivernais, aura joué un rôle dans l'adjonction de la lettre n en tête du nom qui nous occupe, si toutefois le mot Neve n'a pas été aussi employé dans les anciens dialectes pour exprimer eau : on est porté à l'admettre en re¬marquant qu'en 1301 cette rivière se nommait la Newe, pour l'Eve.
Si la Nièvre avait voulu… »
Lucien Groué, dans son livre "Aux sources de la Nièvre" (Paillart - 2000) affirme que la Nièvre commence à Canaples...
Il écrit : "On remarque sur la carte de Cassini que les petites vallées qui alimentent la Nièvre ont un point de jonction situé à Canaples. C'est donc là que la Nièvre tire son origine, juste après le confluent formé par la Fieffes et la Naourde."
D'autre part, les anciens d'Havernas et de Wargnies ont toujours dit "la Nièvre" pour désigner la rivière qui traverse leur village. (Et jamais la Naourde).
Sur la Carte (1Fi4/49) de la Bibliothèque d'Abbeville, au confluent des deux ruisseaux l'un est dénommé Rivière d'Havernas
Sur la carte (1Fi4/14) de la BMA on constate la présence de plusieurs ruisseaux, l'un prenant sa source près de Lavigcone et l'autre près de Talmas pour se rejoindre en aval de Naours, et l'on remarque qu'un ruisseau prenant sa source entre Wargnies et Havernas qui vient se jeter dans la Nièvre.
L'observation du relief et des vallées sur la carte de Cassini ou sur les cartes IGN actuelles montre au contraire une vallée de la Nièvre qui commencerait en amont de Naours, du côté de Talmas. La Naourde étant alors un affluent de la Nièvre venant de la Vicogne et faisant confluent à Naours et la Fieffes un autre affluent de la Nièvre faisant confluent à Canaples.
En effet d'après les cartes de l'IGN 2207-Est et 2307la Nièvre commence bien en amont de Canaples.
Sur de nombreuses cartes numérisées de la Bibliothèque d'Abbeville, on constate plus particulièrement la présence de nombreux cours d'eau prenant leurs sources du côté de Talmas et Lavicogne.
D'après le plan cadastral de 1834 (Section D dite du Marais de Canaples) la Rivière de Nièvre se jette au niveau du Moulin dans la Rivière de Fieffes, elle-même alimentée par la Rivière des Près viviers et également par la Rivière de Belval au niveau de la Rue Nièvre.
Le long de son parcours la Nièvre est alimentée de nombreuses sources, à Pernois le Ruissoire qui prend sa source dans le Bois Prouzel, à St Léger-les-Domart alimenté par le Ru de Domart.
La rivière qui, après avoir traversé Flixecourt, se jette dans la Somme aux Moulins-bleus, sur la commune de l'Étoile, s'appelait autrefois la Niève, et en 1301, la Newe. Il existe peu de mots qui se reproduisent sous des formes plus variées que le mot eau : nous pouvons en citer quelques-unes : aa, abr, avr, ébur, evre, arv, yèvre, ève, etc. Il est bien probable que la consonance ièvre avec la Nièvre, qui a donné son nom au Nivernais, aura joué un rôle dans l'adjonction de la lettre n en tête du nom qui nous occupe, si toutefois le mot Neve n'a pas été aussi employé dans les anciens dialectes pour exprimer eau : on est porté à l'admettre en re¬marquant qu'en 1301 cette rivière se nommait la Newe, pour l'Eve.