Par suite de la création d'une route nouvelle d'Hangest à Canaples qui passe vers l'extrémité sud du pays, le centre de Pernois ne voit plus aucun étranger. Cependant les habitations sont plus confortables et les chaumières disparaissent ; le bien-être pénètre un peu dans les familles, l'instruction se répand, les assurances existent partout, les indigents sont assez nombreux et sont secourus en partie par la charité, privée et le bureau d'assistance médicale gratuite ainsi que par les ressources du budget. La population diminue beaucoup.
Bien modeste est l'histoire de Pernois, néanmoins elle a son intérêt pour les habitants du village qui ont pris des habitudes d'ordre, d'économie et de prévoyance ; l'agriculture est peu prospère par suite des années de grêle ; mais la plus grande partie des ouvriers est actuellement employée à l'usine d'Harondel ; le salaire est plus rémunérateur ; l'agriculture est privée de bras surtout au moment de la moisson et les récoltes ne sont pas à l'abri des intempéries n'étant pas rentrées en temps opportun.
http://archives.somme.fr/ark:/58483/a011261413544m0uT7G/1/1