La commune de l’Étoile s'étend sur une superficie de 7,9 km2 pour une population de de 1227 habitants en 2009 (1649 habitants en 1896), ce qui représente une densité de 155 habitants au km².
Le territoire communal est structuré et modelé par la vallée de la Somme et par celle de la Nièvre, dont la rivière se jette dans la Somme au lieudit des Moulins-Bleus, à l'est de la commune. Il possède une zone de marais très importante, siège d'un fief (Fief du Marais) existant au 13e siècle, et qui s'étend au sud, vers le fleuve. Ce territoire est également marqué, dans sa partie nord, par un promontoire qui borne l'espace vers le village de Bouchon et Long, et par un éperon grossièrement ovale, de 94 m de haut, appelé Camps César, à l'est. La Somme, dont le lit ancien déroulait davantage de méandres à proximité de l'espace bâti du village actuel, accueillait entre les deux promontoires un passage à gué, dit gué de la Cauchie, qui assurait la liaison avec le village voisin de Condé-Folie, situé de l'autre côté du fleuve. Selon le comte Louis d'Allonville, qui, en 1828, publia un essai sur les camps romains de la Somme, la rivière aurait été déviée de plus de 300 mètres vers le sud, expliquant le tracé rigoureusement rectiligne du fleuve sur plus de 2 km de longueur. Selon les travaux des historiens et des archéologues les plus récents, ces travaux d'aménagement de la rivière auraient été menés au début du 13e siècle, sous Aleaume II d'Amiens, seigneur de Flixecourt et l’Étoile à partir de 1204.
Le camps César, qui formait donc un lieu de surveillance privilégié sur la Somme, a été investi et aménagé en oppidum dès l'âge du Bronze. Plusieurs levées de terre attestent d'aménagements anciens de cet espace, qui forme un ovale de 525 m de long sur 300 m de large, et qui servait de poste de guet de la Cauchie. En 1854, les fouilles archéologiques ont mis au jour plusieurs casques bombés en bronze, datant d'environ -1800 av. JC. La présence d'un fanum romain ainsi qu'un mobilier plus tardif (poteries, pièces de monnaie) attestait également d'une occupation de l'oppidum au cours de l'époque romaine. Au Moyen Age, le site était encore occupé et était même doté d'une motte castrale où un puits, datant du 12e siècle, y était repéré. Cet ensemble dépendait alors du fief de l’Étoile, propriété des châtelain d'Amiens. Appelé "le Castelet" puis "Camps César" à partir de 1644, cet endroit constitue l'un des oppidums les plus importants du département de la Somme. Il est classé Monument historique depuis 1862.
Plus proche de la rivière de Nièvre, à l'est, le territoire est marqué par deux hameaux ou écarts Le premier est celui de Moréaucourt, où plusieurs tombeaux de l'époque mérovingienne furent mis au jour lors de fouilles archéologiques menées en août 1827, et surtout où un prieuré de l'ordre de Fontevrault fut fondée en 1146 par Aléaume II d'Amiens, seigneur de Flixecourt et l’Étoile. L'établissement, qui accueillait des moines et des moniales possédait également une ferme et deux moulins à blé, à proximité. La communauté religieuse de Moréaucourt resta jusqu'en 1635, date à laquelle elle décida de s'installer à Amiens.
Enfin, le lieudit des Moulins-Bleus dont le nom est vraisemblablement associé à la présence d'un moulin à waide, mais qui n'est malheureusement pas attesté de manière formelle. La waide est une plante tinctoriale utilisée au Moyen Age pour teindre les étoffes en bleu. Elle était cultivée dans les zones marécageuses. Elle fut en partie à l'origine de l'essor économique d'Amiens au 12e siècle. Bénéficiant d'une conjonction naturelle particulièrement favorable par l'embouche de la Nièvre dans la Somme, les Moulins-Bleus deviennent au 19e siècle un site industriel important, fonctionnant d'abord avec la force hydraulique avant de céder la place à l'un des sites de production de l'entreprise Saint Frères. En 1836, le hameau compte 30 habitants, puis 248 en 1872 notamment grâce à la création d'un important tissage de toiles au milieu du 19e siècle. Et puis, à partir de 1884 et la reprise du site par Saint Frères, Les Moulins-Bleus accueillent une importante cité ouvrière où réside plus de 600 personnes à la fin du 19e siècle.
Enfin, parmi les autres éléments présents sur le territoire communal, le plan de la commune, dit de répartition par masse de cultures, levé en 1806, fait état de deux moulins à vent, établis à l'est du Camps César. Un autre moulin à vent, appelé le Moulin Fourny, apparait plus tard sur la route reliant L'Etoile à Long, dans l'atlas communal de 1833. Aucun de ces moulins n'a été conservé.
EN 2010, la surface agricole utilisée (SAU) est de 196 ha. (données AGRESTE 2010).
https://inventaire.picardie.fr/dossier/le-village-de-l-etoile/37869008-e391-4dd9-9314-c33d0febed32